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Eglise Saint Pierre Saint Fiacre de Traînou

L’église de Trainou est sous le vocable de Saint Fiacre et Saint Pierre. Elle est située au centre du bourg. Elle a subi au cours des siècles de nombreux remaniements qui donne un ensemble complexe.

Le clocher présente les caractéristiques d’une architecture des XIIe-XIIIe siècles. Jamais terminé, une toiture provisoire remplace la flèche. Sa position, ainsi que la présence de contreforts dans l’église indiquent que cette tour carrée a été, à l’origine, extérieure à l’église.

La vue sur les 4 points cardinaux y est imprenable ! Il a donc servi de point d’observation. C’est ainsi que les géomètres de Cassini, géographe du Roi en 1751, l’ont utilisé pour des mesures géodésiques, permettant la réalisation de la célèbre carte.

Les constructions antérieures à la guerre de Cent Ans (1337-1453) ont été faites avec la pierre grise et dure des filons locaux de Fay-aux-Loges, à quelques kilomètres seulement de Trainou. Les constructions postérieures l’ont été avec une pierre calcaire plus tendre, le tufeau de Touraine, transporté par les marins de Loire.

Une galerie dont on voit les traces, s’appuyait sur la façade nord-ouest. Elle a été détruite en 1850 car elle gênait la circulation, déjà à l’époque ! Il reste aujourd’hui un caquetoire qui en était un prolongement.

En entrant dans la nef, nous pouvons admirer la magnifique charpente construite avec une technique régionale antérieure à la révolution.

Un bas-côté qui n’atteint pas la façade abrite 3 petites chapelles de factures différentes. Les arcs de deux d’entre elles du XVIIe reposent sur des culs-de-lampe en pierre.

Lors de la dernière restauration (2005-2009), l’association locale Peintarel a revêtu les clés de voûte des écus de Trainou et de l’Orléanais

Au sol se trouvent des dalles funéraires.

La chapelle de la Vierge date du XVIe.

Le chœur, avec son faux transept, présente des arcs remaniés car les pierres sont de couleurs différentes.

Sur le maître autel, deux anges dorés du XVIIIe, dans une position d’adoration et de prière, encadrent le tabernacle principal.

Deux petites chasses contiennent les reliques de saints.

Le Christ en bois laisse apparaître un visage paisible.

La chapelle Saint Pierre regroupe les 4 évangélistes, Saint Matthieu, Saint Marc, Saint Luc et Saint Jean.

Les vitraux du chœur sont de facture ancienne. Celui de droite donnait autrefois sur l’extérieur. Il sert aujourd’hui de puits de lumière à la sacristie. Autrefois chapelle Saint Pierre, elle a été rajoutée.

Trois tableaux évoquent des saints :

Saint Martin et le mendiant : Saint Martin devant l’église de Tours est ici revêtu de ses habits d’Evêque. Autrefois, un culte à Saint Martin était célébré. Il existait à Trainou un « chemin de Saint Martin » et un calvaire en pierre.

Saint Jérôme, un des traducteurs de la Bible.

Saint Jean l’Evangéliste.

Un 4e est la représentation apocalyptique du songe décrit par Saint Jean au chapitre 12. Le visage de la Vierge est entouré de 12 étoiles symbolisant les 12 tribus d’Israël. La Vierge, entourée de 4 anges, triomphe du mal en écrasant un dragon.

Une ancienne bannière brodée, conservée dans la sacristie, reproduit la même scène.

Les cloches : la plus grosse « Charles Louise » (1771) sonne en Ré. La seconde, plus petite « Marie Anne Claudine » (1868) sonne en La. Elle provient de la célèbre fonderie orléanaise Bollée et Fils.

L’église est ouverte tous les jours. Elle vous accueille pour y prier, vous recueillir, ou tout simplement faire une visite. Fonds musical et chants vous accompagneront.

Béatrice CAMPHUIS, déléguée à la Pastorale du Tourisme du diocèse d'Orléans.