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Les vacances

« Le poste est vacant », « la place est vacante », « le logement est vacant », autant d’expressions qui associent la « vacance » au vide, à la disponibilité, mais aussi à l’opportunité ou à l’occasion à saisir. Si le poste est vacant, je peux peut-être postuler, si le logement est vacant, je peux en parler à un neveu qui cherche un logement…

Nous sommes en juin, et c’est le début des « grandes vacances » pour les scolaires. Celles-ci marquent le passage d’une année scolaire à l’autre. Dans l’hémisphère sud, les grandes vacances s’étalent sur décembre et janvier. La date de ces grandes vacances tire son origine de la nécessité de rassembler les forces vives pour les travaux des champs. D’ailleurs, à l’heure où la France était encore majoritairement agricole, septembre était chômé. Les cours ne commençaient que début octobre. Vacance rimait plus avec « travail en extérieur » qu’avec absence d’occupation !

 

Il y a tout d’abord ceux pour lesquels le mot ne veut pas dire grand-chose :

 

1/ Je pense aux personnes qui ont besoin de soins réguliers, de personnes qui ont perdu leur mobilité, de personnes qui restent chez elles car elles ont le souci de leurs animaux, de leur jardin. Il y a aussi les personnes à très faible revenu, celles qui, du fait de leur solitude, n’ont pas spécialement envie de quitter leur foyer. Celles dont les revenus sont insuffisants pour « partir en vacances ». J’en oublie.

Si nous essayons de nous mettre à leur place, que peut-on imaginer ? Pour elles, les vacances, c’est un mot qui concerne surtout les enfants, les étudiants, les personnes qui ont un travail. Mais pour elles ? Peut-être vont-elles recevoir plus de visites si les proches mettent à profit leur « vacance » pour penser à elles ? Peut-être se réjouissent-elles que les personnes fatiguées puissent se reposer, comme les aides-soignants ? Peut-être aussi, sans bouger, vont-elles repérer elles aussi des petits changements observables dans leur ville ou leur village : des bars ou des restaurants ouvrent leurs portes de façon plus large, il y a un concert ou un festival, une conférence, une visite guidée près de chez moi.. ? Et si j’en profitais ?

J’observe plus d’étrangers, de cyclistes, je peux chercher comment être attentif/attentive à ces personnes, par exemple en faisant mes courses ; pourquoi ne pas rentrer en contact avec elles en leur disant un simple bonjour ? Comme il est agréable lorsque nous-mêmes voyageons de se sentir accueilli, et non pas ignoré, observé avec défiance, jugé à priori ? Je peux peut-être réfléchir à la signalétique dans mon village. Et signaler à la mairie un manque. Les informations sur le panneau d’affichage municipal sont-elles à jour ? Y a-t-il un numéro sur la porte de l’église pour voir comment se la faire ouvrir si certains souhaitent une visite ?

 

Et ceux qui sont cloués chez eux ? C’est difficile pour eux ! Le slogan de la pastorale du tourisme, c’est « comment donner une âme au temps libre ?»  Ces personnes qui peuvent avoir beaucoup-ou peu !-de temps libre, ce qu’elles n’auraient pas forcément souhaité, peuvent elles aussi être créatives, se mettre à l’écoute de leur désir profond, réaliser un rêve …Je connais une personne qui a une maladie dégénérative, mais qui occupe son temps libre à créer des poupées avec des tissus et des boutons qu’elle récupère. Elle fait de très jolies choses ! La vie est difficile, mais n’ayons pas peur de tenter quelque chose qui nous élève : écrire (une poésie, une lettre à quelqu’un), téléphoner/renouer avec quelqu’un ou se réconcilier, se former ( il y a beaucoup de formations en ligne, dont celles du diocèse), apprendre, lire ou relire, prier, s’associer à une neuvaine de prières ( tant de sujets ont besoin de nos prières… !)

 

2/ Il y a ceux pour lesquels « vacances » riment avec surcroît de travail : les saisonniers du tourisme, les personnes qui travaillent dans l’hôtellerie, les campings, les restaurants, les encadrants des camps de vacances, les accompagnateurs de pèlerinages, les agriculteurs… L’enjeu pour eux sera dans un rythme très dense, de garder sa respiration : une prière, même courte, une attention à ses proches, une forme de repos ou de détente pour passer la vague…Les vacances viendront, mais plus tard ! Et c’est aussi bon de se donner dans son travail, de le faire bien, de donner du travail à d’autres, d’exercer ses talents et son inventivité. Comme pour la mission, tout faire comme si tout dépendait de soi-même, et tout attendre de Dieu : Il est là, Il connaît nos efforts et notre fatigue, Il nous aide à porter notre joug !

 

3/ Et puis, car ils existent !, il y a ceux qui vont vraiment être en vacances ou partir en vacances. Certes, c’est souvent un temps heureux : dépaysement, retrouvailles familiales ou amicales, sport, visites, découvertes, cousinades, nouvelles expériences…L’enjeu pourra être de prendre un temps pour réfléchir et effectuer des choix : comment mettre notre maître et Seigneur au cœur de ce loisir ?( déjà en Le remerciant ; si je suis parent en apprenant à mes enfants à Le remercier ). Comment être attentif à des moins gâtés que moi , comment ne pas les oublier ? Comment peut-être faire un choix exigeant ( m’engager au service d’une session chrétienne pendant l’été, les besoins de serviteurs sont grands !) Effectuer un pèlerinage ? Faire une session en couple pour approfondir notre relation et faire vivre notre sacrement ( Cana, Vivre et aimer, Fondaccio…). M’enrichir personnellement aussi ( faire un stage, une randonnée…) Bref, que d’opportunités pour que ce temps justement ne soit pas « vacant »(=vide) ; mais bien plein ! Attention cependant au remplissage ! Sachons accueillir un repos nécessaire et souvent mérité !

Dieu Lui-même s’est reposé de son œuvre de création le septième jour !

 

 

 

La Pastorale du Tourisme vous recommande cet été :

 

  • Les visites faites par des étudiants tout l’été à la cathédrale d’Orléans.
  • Les visites faites par des membres de Casa fin juillet et début août à la collégiale de Cléry.
  • Le 28 juillet et le 4 août à 15 heures, visites guidées de l’église de Sennely par Christiane Lucotte, de l’équipe de la pastorale du Tourisme.
  • Les 13 et 16 août à 17 heures, visite guidée de l’abbatiale Notre-Dame de Beaugency par sœur Marie-Odilia, ursuline.
  • Les visites de l’abbatiale de Saint-Benoît-sur-Loire faites par un moine ( sur demande ou le week-end)

 

Des concerts, comme ceux-ci :

  • Samedi 17 août, église d’Aillant-sur-Milleron, à 17h : Trio Barocco Tango «  Bach-Piazzola »

Des propositions d’enrichissement personnel et artistique : visiter ou participer à un atelier floral à Beaulieu-sur-Loire : appeler le 07 81 69 37 81

 

Bel été ! Que le Seigneur vous bénisse et bénisse vos familles et vos proches !

Béatrice CAMPHUIS, déléguée à la Pastorale du Tourisme du diocèse d'Orléans.