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La conservation préventive : un super outil !

La conservation préventive s’attache à redonner de la vie à des objets endommagés par le temps ou par leur utilisation intensive ou encore par leur mauvaises conditions de conservation. Dans nos église et sacristies, les conditions climatiques ne sont pas favorables aux objets, tableaux, tissus. Quelques conseils d’entretien et de conservation peuvent éviter bien des dégradations. C’est la raison pour laquelle monsieur Massol Mouhli, de la conservation du département, est venu nosus donner beaucoup d’information au coours d’une journée de formation le 30 mai dernier dans la collégiale saint-Aignan d’Orléans. Si vous voulez que M. Massol-Mouhli viennent dans votre secteur, n’hésitez pas à demander, il aime beaucoup transmettresont savoir.

  • Ne pas attendre les dégradations qui pourraient engendrer des altérations irréparables
  • Présenter aux élus que la conservation préventive permet de faire des économies
  • Il vaut mieux ne rien faire que de prendre le risque d’abimer un objet et se rapprocher de la CDL pour prendre conseil.
  • Les objets sont très sensibles au climat dans lequel ils sont placés et donc aux variations de ce climat. Tout déménagement intempestif peut leur nuire. sauf en cas de besoin urgent où il faudrait mettre l’objet à l’abri d’un danger
  • La conservation préventive permet d’éloigner le moment où il faudra restaurer l’objet d’où des économies à la fois financières et en termes de préservation de l’objet.
  • Proscrire le Miror et le plumeau
  • Si l’objet est composite, surtout respecter le matériau le plus sensible pour l’ensemble de l’objet
  • S’il y a des points de rouille, changer l’objet d’environnement : le mettre dans un lieu moins humide. Le but est de stabiliser sa dégradation
  • Essayer de garder l’objet au maximum « dans son jus »: ne pas vouloir « trop en faire », se contenter de préserver plutôt que de « rénover » ou restaurer soi-même.
  • Eviter les vitrines « étanches » sans surveillance de l’hygrométrie et de la température. (Celles qui sont équipées ne sont pas dans nos moyens)
  • observer l’objet avant toute intervention: repérer ses fragilités (fissures, soulèvement de matière, lacunes…) pour les prendre en compte au cours de l’intervention.
  • retirer bagues, montre, bracelet avant toute manipulation, ce qui évitera des accidents
  • avoir les mains propres et sèches pour manipuler. Les gants de coton blanc sont utiles si les doigts peuvent laisser des traces (orfèvrerie). Sinon, il vaut mieux ne pas en mettre et manipuler mains propres.
  • C’est le bon sens qui guide chacun: se poser les bonnes questions, ne pas vouloir trop en faire . Avoir en tête qu’il faut éviter de faire comme avec les objets que l’on possède chez soi.
  • Dans le doute, contacter la CDL qui répondra à toute sollicitation.

 

La trousse de conservation préventive :

  • des pinceaux de plusieurs tailles, éventuellement en soie, sinon souples.
  • des lingettes en microfibre
  • une brosse à dent
  • des coton tiges
  • du savon de type produit à vaisselle avec éventuellement du bicarbonate
  • de l’eau déminéralisée pour le dernier rinçage après un lavage
  • du papier absorbant type sopalin
  • de la cire microcristalline (proscrire les cires du commerce) : applicable sur presque tout : sauf papier
  • des masques car les poussières peuvent contenir des spores de champignons
  • une peau de chamois qui permet de faire briller les métaux sans abimer

Geste de base : dépoussiérer avec un pinceau en ayant l’aspirateur au régime minimum, à l’horizontale, avec une gaze fixée à l’entrée (qui permet de récupérer les particules qui pourraient s’être détachées)

 

Selon les matériaux

  • Les émaux : juste un dépoussiérage
  • Les métaux : dépoussiérage au pinceau + aspiration et passer une peau de chamois
  • Les tableaux : si classés, ne pas y toucher. Sinon les écarter du mur où ils accumulent beaucoup de poussière derrière. Aspirer doucement par derrière et agrafer un TYVEK sur le cadre, tissus intissé qui protège la toile. Il est possible de dépoussiérer devant en faisant attention qu’il n’y ai pas de particules de peinture qui se décollent (aspirateur avec gaze). S’il y a encore du vernis, après essais dans un coin, il est possible de mettre de la cire microcristalline mais cette dernière étape nécessite le conseil de la CDL avant toute application.

Béatrice CAMPHUIS, déléguée à la Pastorale du Tourisme du diocèse d'Orléans.